« L’Afrique tient dans la main la clé pour nourrir les neuf milliards de personnes que comptera cette planète d’ici à 2050 », soutenait le président de la Banque africaine de développement (BAD),Akinwumi Adesina, le lundi 17 octobre 2017, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.
Pour ce lauréat 2017 du Prix mondial de l’alimentation, c’est donc l’agriculture africaine qui déterminera l’avenir de l’alimentation dans le monde, d’autant que l’Afrique possède 65 % des terres arables non exploitées de la planète. Mais cette bataille de la sécurité alimentaire de l’Afrique aura encore d’autres challenges. Car, selon la Convention des nations unies pour la lutte contre la désertification (CNULCD), l’agriculture est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre, 80 % de la déforestation, 70 % de l’utilisation de l’eau douce. Et les pertes de forêts et l’appauvrissement des sols entraînent la faim, les migrations et les conflits. Autres choses, la transformation de l’utilisation des terres est essentielle pour que l’humanité puisse prospérer dans les limites environnementales.
« Si nous ne reconnaissons pas le rôle central des terres et ne prenons pas les mesures appropriées, les conséquences se répercuteront sur tous les aspects de la vie et se prolongeront bien dans le futur, intensifiant les difficultés pour les générations futures », a déclaré Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD.
A la veille de la COP16, qui se déroulera à Riyadh, un nouveau rapport produit sous la direction du professeur Johan Rockström de l’Institut de recherche sur les impacts climatiques de Potsdam (PIK), en collaboration avec la CNULCD, tire la sonnette sur l’urgence de préserver le sol, la biodiversité. Selon ce rapport, la terre est le fondement de la stabilité, elle «régule le climat, préserve la biodiversité, maintient les systèmes d’eau douce et fournit des ressources vitales, notamment de la nourriture, de l’eau et des matières premières ». Et la dégradation des terres qui perturbe la sécurité alimentaire. Une assertion à prendre avec la plus grande importance par la Banque africaine de développement (BAD), qui veut faire de son pilier « Nourrir l’Afrique » un modèle de développement et d’inspiration.
Alors que 800 millions de personnes, selon la BAD, souffrent de famine chronique et 2 milliards de carence en micronutriments, relever l’immense défi de nourrir la planète, dont la population atteindra 9 milliards de personnes d’ici à 2050, passera inéluctablement par une augmentation rapide de la production agricole mondiale, de la production d’aliments et de bio-nutriments. et 150 millions d’enfants de moins de cinq ans sont atteints de retard de croissance ».
Selon lui, relever l’immense défi de nourrir la planète, dont la population atteindra 9 milliards de personnes d’ici à 2050, passera inéluctablement par une augmentation rapide de la production agricole mondiale, de la production d’aliments et de bio-nutriments.