La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) et le Midstream and Downstream Gas Infrastructure Fund (MDGIF) ont conclu un protocole d’accord stratégique visant à accélérer le développement des infrastructures gazières au Nigeria. Signé en marge de la quatrième Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), cet accord établit un cadre de collaboration destiné à mobiliser jusqu’à 500 millions de dollars US sur une période de quatre ans. L’initiative s’aligne sur les priorités des deux institutions et sur le programme du gouvernement nigérian visant à exploiter les ressources gazières pour stimuler l’industrialisation et la croissance économique.
Le protocole met l’accent sur des modèles de financement innovants combinant dette senior et apports en capitaux propres afin de structurer intégralement le capital des projets. Les principaux axes de collaboration incluent l’identification et la hiérarchisation des projets d’infrastructures gazières, l’octroi de financements directs et de garanties de crédit par Afreximbank, ainsi que le soutien aux études de faisabilité et aux évaluations environnementales pour améliorer la bancabilité des projets. En parallèle, le MDGIF apportera des capitaux propres complémentaires et renforcera la promotion de ses initiatives via les plateformes d’Afreximbank.
Cette coopération stratégique répond à un double objectif : moderniser les infrastructures gazières intermédiaires et aval du Nigeria et renforcer les capacités institutionnelles du MDGIF. Selon Mme Kanayo Awani, vice-présidente exécutive d’Afreximbank, cette alliance constitue une étape clé pour catalyser la transformation économique de l’Afrique en exploitant les synergies entre financement du commerce et investissements nationaux. Pour M. Oluwole Adama, directeur exécutif du MDGIF, il s’agit d’un levier puissant pour réduire le torchage de gaz, fournir des solutions énergétiques fiables et créer des opportunités d’emploi sur l’ensemble du territoire nigérian.
La signature de cet accord a été saluée par le ministère nigérian des ressources pétrolières, qui voit en ce partenariat un moyen concret d’accélérer la mise en œuvre de projets bancables, soutenus par des mécanismes de partage des risques. Cet engagement s’inscrit dans la dynamique positive de l’IATF 2025, qui a attiré plus de 112 000 participants et généré plus de 48 milliards de dollars de transactions commerciales. Les retombées de ce partenariat devraient contribuer à faire du Nigeria un hub gazier régional tout en soutenant les ambitions d’industrialisation et de développement durable de l’Afrique de l’Ouest.
