Le président de l’Angola, João Lourenço, participera au cinquième sommet annuel du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) organisé par la Guinée équatoriale dans le cadre de son « Année de l’énergie ». L’Angola a rejoint le GECF en tant que membre observateur en novembre 2018. La participation active du Président Lourenço au sommet de cette année témoigne de l’importance croissante du secteur du gaz naturel dans le plan à long terme de son administration visant à développer et à diversifier la troisième plus grande économie de l’Afrique.
Le secteur pétrolier angolais a été confronté à des défis ces dernières années. La production est passée d’un pic de 1,9 million de barils par jour en 2010 à un peu plus de 1,4 million de barils par jour en 2019. De plus, avec une capacité de raffinage limitée, la production de pétrole de l’Angola n’a guère contribué à alimenter le secteur industriel de l’économie, ce qui a entraîné des pénuries de carburant telles que celle qui a récemment frappé Luanda.
Lors de son entrée en fonction en septembre 2017, les priorités du président Lourenço étaient claires : réformer le pétrole et faire développer le gaz.
En mai 2018, le président Lourenço a publié un décret présidentiel comprenant des mesures spécifiques pour attirer de nouveaux investissements dans le secteur du gaz naturel. Cela comprend une taxe favorable de 5% sur la production de gaz, contre 10% pour le pétrole ; ainsi qu’un taux d’imposition sur le revenu de 15% pour le gaz non associé (comparé à un taux de 25% pour le gaz et le pétrole associés). Ces incitations attrayantes, combinées à un processus d’octroi de licence réformé et à un accent renouvelé sur la réduction de la corruption, ont mis le gaz angolais sur la carte des investisseurs.
Il n’y a actuellement qu’une seule installation de gaz en exploitation dans le pays, située à Soyo, à l’embouchure du fleuve Congo. Cette usine de gaz naturel liquéfié (GNL) angolaise est une coentreprise de 12 milliards de dollars entre Sonangol, Chevron, BP, Eni et Total. Selon le site internet de la société, elle a la capacité de produire 5,2 millions de tonnes de GNL par an. Mais avec des réserves de gaz naturel prouvées de 383 milliards de mètres cubes, le potentiel de croissance de ce secteur est énorme.