Casablanca Finance City (CFC), première place financière africaine, annonce la publication de la 7ème édition de sa série CFC Africa Insights intitulée « Developing Africa’s Infrastructure in Challenging Times » -Développer les infrastructures en Afrique en période de défi -, en partenariat avec Africa50, la plateforme d’investissement dédiée aux infrastructures, membre de la communauté de CFC.
A l’occasion de cette nouvelle publication, CFC a réuni, vendredi 10 décembre 2021, à la tour CFC First, pour la première fois depuis près de deux ans, les membres de sa communauté et certains de ses partenaires pour la présentation des faits saillants du rapport. Un panel d’experts constitué de M. Alain Ebobissé, CEO de Africa50, M. Obaid Amrane, CEO de Ithmar Capital, et M. Said Zarrou, CEO de Marchica Med, ont décrypté les questions soulevées dans le rapport.
Cette nouvelle publication est axée sur le développement et le financement des infrastructures, des catalyseurs essentiels pour le développement durable et la croissance en Afrique. Elle détaille les dernières tendances en matière d’infrastructure et d’investissement, les opportunités et défis actuels, ainsi que les solutions innovantes à mettre en œuvre pour combler le déficit de financement.
La 7ème édition de la série « CFC Africa Insights » revient sur les tendances positives des investissements en Afrique avant le déclenchement de la crise sanitaire. Ces investissements ont totalisé plus de 100 milliards USD en 2018, en progression de 33% par rapport aux trois années précédentes. Et de préciser qu’il est fort probable que cette tendance soit inversée temporairement par le Covid 19, et que les besoins de financement se soient accrus, eu égard à la hausse des niveaux d’endettement des gouvernements -principaux contributeurs- ; une évolution engendrée par les mesures de relance économique.
« Sur notre continent, le sujet infrastructure demeure un prérequis essentiel et un levier certain pour un développement plus durable et une croissance plus inclusive et soutenue. En tant que place financière leader en Afrique, notre rôle est de créer les conditions nécessaires pour contribuer au développement des infrastructures. Ceci passe notamment par la mise en place de conditions cadres propices au doing business, par le partage d’expériences terrains comme nous le faisons aujourd’hui et enfin en contribuant à changer le narratif associé à notre continent. » a déclaré M. Ibrahimi, CEO de Casablanca Finance City.
M. Ebobissé, CEO de Africa50 s’est exprimé pour sa part a dit : « Pour combler le déficit du financement des infrastructures, l’Afrique a besoin d’accroître les flux d’investissements privés destinés aux projets structurants, ce qui est notre mandat à Africa50. Le continent doit aussi mobiliser ses propres ressources tout en continuant d’attirer des capitaux étrangers. Ce rapport aborde les modèles de financement disponibles ainsi que des mécanismes innovants, tels que le recyclage d’actifs, qui permettent aux gouvernements de mobiliser des investissements privés et débloquer des fonds assez rapidement, pour financer aussi bien leurs plans de relance post-COVID, que de nouvelles infrastructures. La collaboration entre les divers acteurs publics et privés est cruciale pour faciliter la mise en œuvre des projets, et Casablanca Finance City en fait partie. Nous sommes donc heureux de pouvoir contribuer à cette nouvelle édition du rapport Africa Insights. »
En tout état de cause, le rapport signale une augmentation des investissements privés dans les infrastructures africaines en 2020, grâce à l’appui des Institutions de Financement du Développement (IFD), alors que le nombre de projets financés par le privé dans les marchés émergents à travers le monde a baissé.
Les experts se montrent optimistes pour l’avenir. Ce sentiment est principalement motivé par les importantes opportunités identifiées dans plusieurs secteurs, tel que le secteur de l’énergie, surtout en matière d’énergies renouvelables et de gaz naturel, dont les besoins sont estimés à 120 milliards USD par an, les transports (routes, chemins de fer, ports), l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation, les technologies de l’information et de la communication (TIC), etc. Le tout sous l’impulsion des exigences de la Zone de Libre-Echange Africaine (ZLECAF) en matière de connectivité.
Pour assurer le financement, le rapport préconise l’optimisation de tous les véhicules de mobilisation de ressources, entre autres les partenariats public-privé (PPP), le concours des IFD, les obligations vertes, le financement mixte et la finance islamique, sans oublier les réformes du secteur financier et l’usage renforcé des technologies financières pour renforcer les marchés des capitaux locaux.
Toutefois, des efforts conséquents doivent être fournis dans le montage des projets d’infrastructure, étant donné, soulignent les experts, que seulement 10% des projets atteignent le stade du financement du fait du manque de ressources allouées à la préparation des projets pour les rendre bancables. A ce propos, les IFD et autres bailleurs de fonds jouent un rôle essentiel pour atténuer les risques et faciliter des solutions de financement adéquates.
Pour rappel, les rapports « Africa Insights » sont des publications sectorielles coproduites avec des entreprises membres ayant une expérience africaine accrue. L’idée est d’encourager le partage d’expérience et de promouvoir les partenariats entre les divers acteurs du tissu économique africain et à l’international. Ces publications servent à diffuser des connaissances actualisées sur l’environnement des affaires en Afrique et permettent aux investisseurs de s’imprégner des spécificités des pays africains.
Depuis le lancement de la série en 2018, CFC a édité « Human resources trends in Africa » avec Mercer ; « Islamic Finance in Africa : the upcoming frontier » avec Thomson Reuters ; « Casablanca, a mediation and arbitration hub for Africa » avec DLA Piper ; « Digitalizing Africa: The Rise of Fintech Companies » avec PWC ; « Africa Labor & Employment Overview » avec CWA Morocco et « Rising to the digital challenge in Africa » avec Boston Consulting Group (BCG).