Pr Benedict Oramah, président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a exhorté hier à New York les pays africains à créer des véhicules permettant aux opérateurs économiques de commercer sur le continent. Ce, au cours d’un panel de haut niveau, qui avait pour thème «Promouvoir l’innovation et le développement des infrastructures: un moyen de stimuler la fabrication dans la quatrième révolution industrielle», en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
S’exprimant lors d’une réunion à haut niveau sur la troisième décennie du développement industriel de l’Afrique 2016-2019, organisée au siège des Nations Unies, Benedict Oramah Oramah a fait savoir que les fabricants avaient besoin d’intermédiaire pour gérer l’exportation et le commerce de leurs produits, car ils n’étaient pas équipés pour ces rôles. Les entreprises de commerce d’exportation ont été l’une des approches utilisées pour relever ce défi, a-t-il déclaré, ajoutant que la création de la zone de libre-échange continentale africaine visait également à résoudre le problème.
Le président d’Afreximbank a aussi indiqué que les efforts déployés auparavant par les pays africains pour utiliser la fabrication et l’industrialisation comme moteurs de développement et de croissance avaient échoué en grande partie à cause de problèmes tels que le manque d’accès au marché, le manque de capitaux et de compétences et l’infrastructure inadéquate.
Il a déclaré que de nombreux investisseurs à grande échelle ne souhaitaient guère investir massivement en Afrique en raison de la nature fragmentée du marché africain. Suggérant par ailleurs que l’Afrique se concentre davantage sur les industries manufacturières à forte intensité de main-d’œuvre qui ont un effet net plus net sur la population que sur les industries à forte intensité de capital.
A l’en croire, l’Afrique de se concentrer sur le développement des compétences, notamment en reconstruisant les écoles techniques et en soutenant les universités de technologie afin de doter les personnes des compétences appropriées pour les types d’emplois qui commençaient à apparaître. C’est dans cette dynamique que la banque avait lancé un fonds d’investissement en actions (le Fonds pour le développement des exportations en Afrique), qui contribuerait à attirer les investissements étrangers directs pour soutenir l’industrialisation et la fabrication en Afrique.
Li Yong, directeur général de l’Organisation des nations unies pour l’industrie; Albert Muchanga, Commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine; Adewunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement; Vera Songwe, Secrétaire exécutive, Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique; et Ali Mufuruki, vice-président du AfroChampions Club.
Une deuxième session a été animée par le Président de la Guinée, Apha Conde; Le Président zambien Edgar Lungu et le vice-Président ivoirien Daniel Kablan Duncan de la Côte d’Ivoire.
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