Au troisième jour du 1er Salon international des Ressources extractives et énergétiques (SIREXE), qui se tient depuis le 27 novembre à Abidjan, le directeur général de la Caisse national de prévoyance social (SCNPS), Denis Charles Kouassi a souhaité une relève des fonds de pensions pour le développement durable des industries extractives et énergétiques voir pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Intervenant sur le panel : «l’accès au financement pour le développement durable des industries extractives et énergétiques », le directeur général de la CNPS soutient que la banque n’est pas l’unique solution pour les ressources longues. « C’est ce qu’a compris l’Etat ivoirien, qui a pris la décision de faire des fonds de pensions des véritables leviers. Avec cette décision du gouvernement la CNPS a pu investir dans l’économie du pays, notamment les banques (BICICI, NSIA, Bridge Bank etc).», explique-t-il.
La CNPS a enregistré un excédent de 8 milliards FCFA en 2012 ; 100 milliards FCFA en 2019 et 200 milliards en 2023. « Nous avons aussi multiplié notre présence dans les fonds d’investissement. Nous sommes actionnaire dans Eranove, Ciprel, Atinkou… », affirme le directeur général de la CNPS qui revendique aujourd’hui un portefeuille de 1500 milliards FCFA.
Oumar Tembely, le directeur du département de l’Energie et des Ressources naturelles à la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), indique que la banque possède trois instruments de financements pour accompagner les clients entre autre Les lignes de refinancement mis à la dispositions des banques commerciales pour financer les entreprises de petites tailles ; l’investissement en capital, pour les opérations de prises de participation dans le capital des entreprises et des banques, également les banques ivoiriennes dans lesquels la BOAD est actionnaire. Selon lui, le portefeuille de la BOAD dans l’industrie extractives est de 1600 milliards FCFA . Au niveau du plan Djoliba le taux d’engagement dans l’énergie est de 20% et de cette enveloppe 35% est dédiée aux énergies renouvelables.
Quant à la représentante régionale de la Société financière international (SFI) pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Josiane Kwenda, il faut investir dans la construction des champions régionaux. Elle a préconisé la création d’une bourse de sous-traitance qui permettra au secteur minier et énergétique d’être sur des marchés compétitifs et d’envergure.
Pour le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF CI), Jerôme Ehui, il y a des banques qui ont déjà segmenté leur clientèle et ont réussi à développer une expertise confortable. Dans la même veine, Fatmi Squalli, directeur financement des projets du groupe Attijariwafa Bank, soutient une présence très active du groupe marocain dans le secteur minier ces dernières années. Et il affiche un investissement de 800 millions d’euros dans les énergies ; sur le continent pour une production de plus de 3 MGW.