Alors que la transformation digitale suit son cours en Afrique, elle se fraye un chemin tout en offrant de nombreuses opportunités aux États, aux entreprises et aux citoyens du continent. L’Afrique est à l’aube de sa révolution technologique, avec plusieurs pays affichant une croissance soutenue du PIB généré par internet (iGDP)2. Dans de nombreux cas, ce PIB a doublé depuis 2012, passant de 1,5 % à plus de 3 % (https://accntu.re/3Cz3zY4). Des experts chiffrent la croissance économique de l’Afrique à 180 milliards de dollars US et, si la tendance se poursuit, elle devrait atteindre 712 milliards de dollars US d’ici 2025.
Les échanges commerciaux à destination et en provenance du continent participent à cette croissance et, avec la montée en puissance de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf), le volume des échanges entre les pays africains devrait doubler (https://bit.ly/
Selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (https://bit.ly/
L’exemple du Niger
La collaboration du gouvernement nigérien avec le secteur privé du pays atteste de cette réalité. En tant que pays enclavé, le Niger dépend des infrastructures de ses voisins dans le cadre des importations et des exportations de marchandises, occasionnant des coûts prohibitifs.
Pour ces raisons, le gouvernement nigérien a prévu la construction du port sec de Dosso (https://bit.ly/3R548fW) en partenariat avec Bolloré Africa Logistics (BAL), afin de réduire les coûts, minimiser les risques pour les opérateurs du pays (https://bit.ly/3PQ5U3B), améliorer et accélérer les procédures, renforcer la sécurité et accroître les recettes douanières et fiscales. Cette initiative a permis de surmonter un obstacle important au développement économique du pays et de désengorger les ports maritimes de Cotonou (Bénin), Lomé (Togo), Tema (Ghana) et Abidjan (Côte d’Ivoire).
La facilité et l’efficacité de mouvement des marchandises ont été renforcées par un contrat PPP entre le gouvernement nigérien et Webb Fontaine (https://bit.ly/
Avec cette plateforme unique accessible à tous les acteurs (les opérateurs internationaux et nationaux, les banques et les différents services administratifs du gouvernement) le processus d’importation et d’exportation du Niger a été optimisée. La plateforme dématérialise la délivrance des licences et permis pour les produits réglementés importés/exportés et propose une plateforme de paiement pour les documents commerciaux. L’autorisation de circulation des marchandises relevait auparavant d’un processus complexe nécessitant plusieurs jours, voire des semaines. Désormais, cette formalité peut s’accomplir en seulement quelques heures. Il en résulte un effet positif sur les autres aspects du processus d’importation et d’exportation, notamment le transport des marchandises qui peut s’effectuer avec plus de célérité.
Ce projet, d’une durée de dix ans, porte toujours ses fruits en faisant constamment sa mue pour répondre aux besoins des acteurs du secteur. Les développeurs sont conscients qu’il existe plusieurs types d’usagers sur la plateforme. En fonction des nouvelles exigences ou des nouveaux défis identifiés au niveau des chaînes d’approvisionnement, ils retiennent les observations des acteurs et les appliquent dans la mesure du possible. En outre, la plate-forme fait office d’entité de liaison entre des structures ne souhaitant peut-être pas divulguer leurs processus internes, comme des banques concurrentes, par exemple. Les développeurs du Guichet Unique ont intégré à la plate-forme des passerelles de paiement qui permettent aux différents clients des banques d’effectuer des transactions en toute sécurité, sans avoir à révéler des informations confidentielles à leurs concurrents.
Le succès du partenariat public-privé tel que celui-ci, destiné à fluidifier la circulation des marchandises aux frontières, n’est pas l’apanage du Niger. Il a déjà fait ses preuves au Nigeria (https://bit.ly/
Ali Karim Alio, Directeur Général de Webb Fontaine (WebbFontaine.com) Niger