Les autorités Sud africaines se sont donnés 10 jours pour ramener plus de 70 miniers à la surface cette semaine. Une opération qui va également nécessiter, selon Bloomberg, 12 millions de rands (633 000 dollars). Alors qu’en réalité les autorités sud-africaines forcent des centaines de mineurs informels opérant illégalement dans des puits abandonnés à refaire surface a eu un effet catastrophique.
Pour le gouvernement, l’exploitation minière illégale est considérée comme une grave perte pour l’économie, coûtant à la nation et à l’industrie formelle des milliards de rands chaque année.Selon l’agence, Il existe environ 6 000 opérations abandonnées disséminées dans le pays, et il n’y a aucun moyen de savoir combien sont occupées par les « zama zamas » (comme on appelle les mineurs informels). Ils travaillent dans des conditions effroyables et vendent leurs trouvailles à des gangs qui ont tendance à utiliser la violence pour protéger leur territoire.
La police a fermé les puits de la mine d’or de Buffelsfontein, au sud-ouest de Johannesburg… Les membres d’une communauté proche de la mine ont mis en place un système de poulies à câble de fortune pour aider à récupérer les personnes à 2 kilomètres sous terre. Ce système s’est avéré totalement insuffisant et le gouvernement a d’abord refusé d’aider, affirmant qu’il ne sauverait pas les personnes participant à des activités illégales. Mais, sous la menace, il a fait marche arrière après avoir été poursuivi en justice pour l’obliger à intervenir et des entrepreneurs privés ont été engagés pour extraire les mineurs.
Le nombre de personne dans les puits est inconnu, certaines estimations évaluant leur nombre à plus de 1 000. Les groupes de défense des droits civiques affirment qu’au moins 100 personnes sont mortes de faim.