Dans la relation genre croissance, Gérard Kambou, membre du bureau de l’Economiste en chef de la de la région Afrique de la Banque mondiale, souligne que 40% de la productivité en Afrique est composée de femmes. Et l’on observe un gap de 34%.
Pour lui, si les femmes bénéficient de moyens pour leur autonomisation ( renforcer leurs compétences, lever les contraintes financières par des solutions novatrices, les aider à faire valoir leurs droits fonciers les rapprocher du monde du travail , s’attaquer aux normes sociales qui entravent leurs perspectives professionnelles,préparer une nouvelle génération solide en aidant les adolescentes à franchir sans heurts cette étape de leur vie), elles peuvent combler ce gap.
Intervenant lors du lancement de la 20e édition d’Africa’s Pulse, rapport semestriel de la Banque mondiale sur la situation conjoncturelle en Afrique, Gérard Kambou fait remarquer que plus les femmes travaillent plus les revenus dans les ménages augmentent.
En outre, l’Economiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack insiste pour dire que l’éducation, l’accès au financement et une infrastructure résiliable en faveur des femmes peut aider à réduire la pauvreté. Malheureusement, les normes sociales, dit-il, bloquent l’accès des femmes au succès économiques. Pourtant, la copropriété des femmes peut augmenter l’investissement des femmes dans le bien être de leur famille. Donc «Nous devons être des champions du changement et de l’autonomisation des femmes », pense Albert Zeufack. Qui invite la couche féminine à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Tic), qui peut leur faciliter l’accès au financement.
La nécessité de réduire le fossé d’opportunités, en particulier pour les plus démunis et les femmes, constitue l’une des thématiques sur laquelle la 20e édition d’Africa’s Pulse met l’accent. « La pauvreté extrême en Afrique subsaharienne, définie comme le pourcentage de personnes vivant avec moins de 1,90 USD par jour, s’est réduite pour passer de 54 % en 1990 à 41,4 % en 2015, principalement grâce à la hausse du niveau de vie entre 1995 et 2015. Cependant, le nombre de personnes pauvres est passé de 278 millions en 1990 à 416,4 millions en 2015, la population de la région continuant de croître rapidement », affirme le rapport.
Pour la banque, Si les pays d’Afrique subsaharienne continuent de croître jusqu’en 2030 à un rythme aussi soutenu qu’entre 1998 et 2013, le taux de pauvreté pourrait tout juste s’établir à 23 % d’ici à 2030. Mais, si rien n’est fait pour stimuler la croissance, le taux des populations pauvres d’Afrique pourraient s’établir à 90 % de la population mondiale en 2030, contre 55 % en 2015.
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